Jean-Claude Juncker à la réunion des ministres des Finances du G7 ainsi qu'aux réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale à Washington

Le Premier ministre, ministre du Trésor et président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker a assisté à la réunion des ministres des Finances du G7 ainsi qu’aux réunions de printemps du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale qui se sont tenues du 14 au 16 avril 2011 à Washington.

En marge de ces réunions, M. Juncker a rencontré les ministres des Finances des États-Unis d’Amérique, de la Chine et du Japon.

Dans ses exposés devant les fora internationaux, le président de l’Eurogroupe a expliqué l’analyse de l’Eurogroupe sur la situation économique et financière mondiale en général et de la zone euro en particulier.

Jean-Claude Juncker a d’emblée exprimé sa solidarité avec le peuple japonais et assuré les autorités japonaises que la zone euro se tenait prête pour apporter toute aide nécessaire. Il a également salué les mesures macroéconomiques décidées par le gouvernement japonais, qui "ont clairement aidé à stabiliser la situation".

Jean-Claude Juncker a ainsi confirmé que la "reprise économique dans la zone euro est solide" même si les développements varient entre États membres et que la reprise est moins prononcée dans les États membres confrontés à des défis d’ajustement plus prononcés à la suite de la crise financière et économique. La croissance dans la zone euro devrait atteindre 1,6% en 2011, grâce notamment aux exportations soutenues qui, au cours de l’année 2011, devraient être contrebalancées par une augmentation de la demande intérieure.

Pour ce qui est de l’inflation, qui est estimée à 2,2% pour 2011, le président de l’Eurogroupe a fait état que cette hausse était surtout due à l’augmentation substantielles des prix du pétrole et des matières premières, l’inflation sous-jacente restant faible. Des risques subsistent au niveau des prix, notamment en ce qui concerne les matières premières. Des pressions pourraient également se faire sentir aux niveau des impôts indirects et des prix administrés dans certains États membres, dues à des besoins d’ajustement budgétaires et financiers dans les années à venir.

Le président de l’Eurogroupe a également fait état des décisions du Conseil européen des 24 et 25 mars 2011, "qui a adopté un paquet global de mesures pour faire face à la crise, préserver la stabilité financière et poser les fondations d’une croissance intelligente, durable, socialement inclusive et créatrice d’emplois".

Concernant les risques et incertitudes pesant sur l’économie mondiale, Jean-Claude Juncker a surtout relevé la situation en Afrique du Nord et au Moyen Orient. Dans ce contexte il s’est prononcé en faveur d’aides européennes et internationales afin de soutenir les pays de la région dans leurs efforts de réformes politiques et économiques. En plus du rôle des institutions financières internationales, la Banque européenne d’investissement et, dans les cas où cela est possible, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement participeront aux efforts de soutien à la région. Les pays du voisinage méditerranéen devraient en principe également être éligible pour une assistance macro-financière de la part de l’Union européenne en combinaison avec les programmes du Fonds monétaire international.

En plus des risques liés à la volatilité des prix du pétrole, le président de l’Eurogroupe a également averti ses interlocuteurs que divers schémas de croissance ayant existé avant la crise économique et financière étaient en train de faire leur réapparition et risqueraient d’approfondir à nouveau les déséquilibres globaux à moyen terme.

Finalement, Jean-Claude Juncker a souligné devant ses collègues que dans l’intérêt d’une croissance durable et équilibrée, il était essentiel pour les économies avancées d’intensifier leurs efforts en matière de consolidation budgétaire et financière à moyen terme et, pour les pays affichant d’importants excédents extérieurs, de stimuler la demande intérieure. Les pays émergents affichant d’importants excédents extérieurs devraient à leur tour permettre de futures appréciations du taux de change de leur monnaie nationale.

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