Jean-Claude Juncker rencontre Nicolas Sarkozy au Palais de l'Élysée à Paris

Le 30 mai 2011, le Premier ministre et président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a été reçu par le président de la République française, Nicolas Sarkozy, au Palais de l’Élysée à Paris.

"Avec le président de la République française, ça se passe toujours très bien", a déclaré Jean-Claude Juncker à l’issue de la réunion tout en soulignant l’atmosphère amicale qui a régné au cours de la rencontre qui s’est déroulée au Palais de l’Élysée.

Le chef de l’État français et le chef du gouvernement luxembourgeois ont tout d’abord discuté des relations bilatérales et notamment des questions de la sûreté des installations nucléaires de l’UE. Conformément aux engagements qui ont été pris lors du Conseil européen du 24 mars 2011, le président de la République a assuré "que les tests de résistance seront effectués avec le plus grand sérieux" et "que la centrale de Cattenom sera fermée en cas de problèmes détectés sur la centrale". Il a rappelé que les gouvernements français et luxembourgeois avaient convenu que les tests de résistance à Cattenom pourraient être menés en coopération étroite avec des experts luxembourgeois.

Abordant la réforme de la convention de Schengen, Jean-Claude Juncker a appelé Nicolas Sarkozy "à ne pas remettre en question du jour au lendemain des acquis de l’intégration européenne". "Nous sommes très regardants en ce qui concerne l’application des principes de la convention de Schengen", a expliqué Jean-Claude Juncker en ajoutant "qu’un assouplissement des dispositions régissant les contrôles des frontières dans le cadre de la convention de Schengen n’est tolérable que dans des cas extrêmes et en concertation étroite avec la Commission européenne et les États membres". Et d’ajouter qu’"il n’est acceptable qu’un État membre décide unilatéralement de fermer ses frontières. C’est le contraire de l’Union européenne."

Jean-Claude Juncker et Nicolas Sarkozy ont également évoqué divers sujets de l’actualité politique européenne et internationale, notamment en vue de la préparation du Conseil européen des 23 et 24 juin 2011 et des dossiers à l’ordre du jour de la présidence française du G20, notamment le plan d’action pour une croissance forte, durable et équilibrée ou encore les efforts à entreprendre en vue d’une réduction substantielle des déséquilibres globaux.

Concernant la situation financière et budgétaire de la Grèce, le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, et le président de la République française, Nicolas Sarkozy, ont souligné leur volonté de résoudre le problème grec d'ici à la fin du mois de juin, voire début juillet. Ils ont convenu d’augmenter la pression sur le gouvernement grec afin de l’amener à augmenter la cadence des réformes budgétaires pour redresser la situation de ses finances publiques. Dans ce contexte, le jugement final de la troïka formée par le Fonds monétaire international (FMI), la Commission européenne et la Banque centrale européenne, actuellement à Athènes, "déterminera en partie notre position", a dit Jean-Claude Juncker. Parallèlement, la possibilité d’allonger la durée de remboursements des prêts accordés à la Grèce et l’adaptation éventuelle des taux d’intérêts en faveur de la Grèce ont été évoquées. Jean-Claude Juncker et Nicolas Sarkozy ont de nouveau écarté l’hypothèse d’une restructuration intégrale de la dette grecque.

Interrogé sur une éventuelle implication du secteur privé dans le nouveau plan de sauvetage en préparation pour la Grèce, Jean-Claude Juncker a répondu: "Le problème constitué par l'implication du secteur privé est un problème que nous allons examiner avec toute l'attention requise".

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