Du 9 au 11 juin 2011, le président de la République du Tadjikistan, Emomali Rahmon, a effectué une visite officielle au Luxembourg. Il a été accompagné du ministre des Affaires étrangères, Khamrohkon Zarifi, du ministre des Finances, Safarali Nadjmouddinov, ainsi que du ministre du Développement économique et du Commerce, Farrukh Hamraliev.
Emomali Rahmon a été reçu en audience par S.A.R. le Grand-Duc au palais grand-ducal.
Le président tadjik a ensuite été reçu par le Premier ministre Jean-Claude Juncker pour une entrevue à l'Hôtel de Bourgogne.
Lors d’un point de presse conjoint, Jean-Claude Juncker a, tout d’abord souligné le plaisir qu’il prend lorsqu’il peut discuter des problèmes politiques régionaux avec le président de la République du Tadjikistan, Emomali Rahmon qu’il a qualifié de "fin connaisseur de sa région". Emomali Rahmon, de son côté, a précisé qu’il avait pu constater lors de son entrevue avec Jean-Claude Juncker que les relations entre les deux pays sont marquées par "une amitié mutuelle". Il a mis en évidence l’importance que son pays attache aux "développements des relations avec le Luxembourg, pays qui joue un rôle de premier plan sur les plans à la fois économique, politique et industriel".
Jean-Claude Juncker a annoncé que les deux pays ont adopté une déclaration conjointe visant à renforcer les relations bilatérales entre le Luxembourg et le Tadjikistan. Le Premier ministre a précisé que les discussions ont essentiellement porté sur une coopération dans plusieurs domaines relatifs à la promotion du respect des droits de l’Homme, de l’Etat de Droit et de la lutte contre la corruption, le trafic de drogues et le terrorisme. Jean-Claude Juncker a souligné dans ce contexte "qu’il n’était pas dans l’intention du Luxembourg de donner des leçons à autrui, mais qu’il avait attiré l’attention sur la nécessité de promouvoir le respect des droits de l’Homme partout dans le monde, y compris au Tadjikistan". Emomali Rahmon a assuré que son pays "consentira tous les efforts nécessaires pour mettre en œuvre la stratégie de l’Union européenne y compris dans les domaines relatifs à la promotion du respect des droits de l’Homme, de l’Etat de Droit et de la lutte contre la corruption, le trafic de drogues et le terrorisme."
La coopération économique et financière et les relations aériennes ont également figuré au centre des discussions. Dans ce contexte, le ministre des Finances, Luc Frieden, et son homologue tadjik ont procédé à la signature d’une convention de non-double imposition entre le Tadjikistan et le Luxembourg. Cet accord prévoit l’échange d’informations sur demande dans des cas individuels entre les administrations fiscales des deux pays et correspond entièrement au modèle de convention de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Le ministre du Développement durable et des Infrastructures, Claude Wiseler, et le ministre tadjik des Affaires étrangères ont signé un accord ainsi qu’un MoU (Memorandum of Understanding) dans le domaine de l’aviation.
Jean-Claude Juncker et Emomali Rahmon ont poursuivi leurs échanges de vues – qui ont également porté sur les relations entre l’Union européenne et le Tadjikistan ainsi que sur la situation régionale en Asie centrale – lors d'un déjeuner auquel ont également assisté le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké. Concernant le diagnostic de l’évolution de la situation politique en Afghanistan, Jean-Claude Juncker et Emomali Rahmon ont constaté une large convergence de vues sur le besoin de stabiliser l’Afghanistan, pays qui devra prendre le chemin de la reconstruction économique.
Une rencontre avec le président de la Chambre des députés, Laurent Mosar, a également figuré au programme.
En marge de sa visite, Emomali Rahmon a participé à un Business Forum sur les opportunités d’affaires entre le Luxembourg et le Tadjikistan organisé par la Chambre de commerce. Un accord de coopération entre les chambres de Commerce respectivesa a été signé.
Le président Rahmon a également eu l’occasion de s’entretenir avec le président de la Banque européenne d’investissement, Philippe Maystadt.