Proclamation du gouvernement à l'occasion du 65e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, le 8 mai 2010

Le 7 mai 1945, l’acte de capitulation allemande était signé au grand quartier général d’Eisenhower à Reims. Le 8 mai cette capitulation sans conditions était annoncée dans les pays des Alliés. Une explosion de joie dans les populations suivit cette annonce. Les combats cessèrent le 9 mai à 00h01. Ce même jour la cérémonie de signature de l’acte de la capitulation de l’Allemagne nazie fut répétée à Berlin-Karlshorst au grand quartier général soviétique.

La capitulation sans conditions de l’Allemagne mit fin en Europe à un conflit de six ans qui a entrainé la mort de plusieurs dizaines de millions de personnes.

La victoire des Alliés ne peut effacer ni les atrocités commises par l’Allemagne nazie, ni faire oublier que les conséquences matérielles et morales de cette guerre marquent jusqu’à nos jours les peuples victimes d’un occupant particulièrement cruel. Les traces de ces crimes se sont inscrites dans la mémoire collective de nos peuples et il est du devoir de nos gouvernements de veiller à ce que cette mémoire se perpétue.

La journée du 8 mai constitue pour notre continent une journée charnière dans l’histoire du XXe siècle. Au Luxembourg cette journée n’est pas fériée, mais le 65e anniversaire de cette date sera commémoré dignement par le gouvernement soucieux de maintenir vivante la mémoire. Une commémoration nationale sera organisée le samedi 8 mai 2010 à Dudelange à partir de 10 heures.

Le gouvernement invite la population du pays à s’associer à cette commémoration en pensant à tous ceux à qui nous devons notre indépendance et notre liberté.

Depuis le 8 mai 1945, l’Europe a connu une période de paix qui nous a permis non seulement de reconstruire nos pays détruits, mais également de nous lancer dans une politique de coopération entre nations qui trouve aujourd’hui son aboutissement dans une union de 27 pays rassemblés autour d’un même projet : l’Union européenne.

La période de souffrances de l’occupation nous a appris que la solidarité est une attitude nécessaire pour la survie d’une communauté qu’elle soit locale ou nationale. Cette solidarité doit s’appliquer également aux membres de l’Union européenne, garante de notre indépendance, de notre bien-être et de notre sécurité.

(communiqué par le ministère d’État)

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