Jean-Claude Juncker s'exprime dans la Voix sur la composition de la nouvelle équipe gouvernementale

Dans une interview accordée à la Voix du 29 août 2009, Jean-Claude Juncker s’est exprimé sur la composition de la nouvelle équipe gouvernementale, les grandes réformes à entamer lors de la prochaine législature et les défis pour l’avenir.

"L’avenir nous le dira", a répondu Jean-Claude Juncker à la question s’il accepterait le cas échéant un mandat européen. À l’heure actuelle, il est, selon le Premier ministre luxembourgeois, trop tôt pour se perdre en conjectures à ce sujet vu que le traité de Lisbonne n’est pas encore entré en vigueur. Et, de toute façon, le Premier ministre voit ses chances "sérieusement réduites après les nombreuses discussions houleuses qu’il a dû mener ces derniers temps pour défendre les intérêts du pays".

Jean-Claude Juncker sur la composition du nouveau gouvernement

Même si la coalition CSV/LSAP a été reconduite, Jean-Claude Juncker rejette l’idée selon laquelle le gouvernement s’inscrit dans la continuité. Même s’il a connu peu de remaniements au niveau du personnel, le nouveau gouvernement se distingue du précédent par une répartition différente des portefeuilles politiques. "Mon souhait est que les membres du gouvernement, les nouveaux venus comme les ministres confirmés, puissent faire profiter leurs nouvelles idées dans d’autres ressorts", a-t-il tenu à expliquer. "La plupart des ressorts ministériels ont changé de chef de file", a-t-il dit en citant pour preuve les Finances, l’Agriculture, le Travail, la Justice, les Tourisme, les Classes moyennes, le Trésor, l’Environnement, l’Aménagement du territoire, la Fonction publique, la Communication, les Sports, le Logement, l’Égalité des chances.

Jean-Claude Juncker a réitéré la volonté du Parti chrétien-social (CSV) de s’attaquer lors de la prochaine législature à des dossiers sensibles tels que l’avortement ou le mariage homosexuel. L’ambition du gouvernement de coalition est de "de trouver des solutions plus en phase avec notre époque en matière d’avortement", a-t-il déclaré.

Jean-Claude Juncker sur la simplification administrative qui est érigée en affaire du Premier ministre

Sous le nouveau gouvernement, la simplification administrative est érigée en affaire du Premier ministre. Jean-Claude Juncker a justifié ce choix par le fait que "beaucoup d’efforts entrepris dans ce domaine ont échoué parce que des ministres n’ont pas réussi à se mettre d’accord". Et d’ajouter que "le seul qui ait le pouvoir de résoudre de tels conflits est le chef de gouvernement".

Sur le plan financier et économique, Jean-Claude Juncker dit percevoir des signes de reprise de l’économie. Il a toutefois mis en garde "de ne pas tomber dans un optimise béat". "Le marché du travail réagit avec un certain retard et la situation sur le marché de l’emploi devrait encore s’aggraver dans les prochains mois. Les finances publiques en pâtiront", a-t-il dit avant de rappeler que "[…] tous les investissements qui figurent dans l’accord gouvernemental ne seront réalisés que si les finances le permettent […]".

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