Réactions de Jean-Claude Juncker et de Jean Asselborn aux résultats des élections fédérales allemandes

Les 27 et 28 septembre 2009, le Premier ministre Jean-Claude Juncker et le ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, ont réagi aux résultats des élections fédérales allemandes.

Sur les ondes de la radio 100,7 et de RTL Radio Lëtzebuerg, Jean-Claude Juncker s’est dit surpris, voire inquiet, de la perte considérable de suffrages enregistrée par le SPD et du fait que deux grands partis populaires, la CDU et le SPD, rencontrent davantage de difficultés pour s’imposer au sein d’une démocratie plus large avec un parlement constitué de 5 ou 6 partis différents. Selon le Premier ministre, les petits partis ne doivent se soucier que d’une seule sensibilité politique tandis que les grands partis populaires peinent à transmettre leur message à la majorité des électeurs. "Les grands partis populaires doivent développer des concepts cohérents pour l’ensemble de la population, ce qui leur rend la tâche autrement plus difficile", a-t-il ajouté.

Pour ce qui est de la situation actuelle de la social-démocratie en Allemagne, Jean-Claude Juncker a signalé qu’avec l’Agenda 2010, elle avait largement accompagné les processus de libéralisation, de privatisation, de flexibilisation et de dérégulation – "situation que nous essayons de combattre actuellement en matière de politique économique" – et qu’elle devait maintenant subir les conséquences.

Néanmoins, l’absence du SPD au prochain gouvernement allemand n’augmentera pas forcément le risque d’une réduction massive des droits sociaux, a dit Jean-Claude Juncker. "J’espère que la CDU aura la force et la volonté de renoncer à un certain nombre de mesures sociales "obscènes" qui ont été thématisées par les Libéraux. J’espère aussi que la protection contre les licenciements ne sera pas flexibilisée davantage et que les salaires sociaux minimum établis dans certains secteurs ne seront pas supprimés", a-t-il précisé.

Jean Asselborn a noté de son côté que le moment est venu pour le SPD de passer par un processus de renouvellement. Citant trois thèmes évoqués par le SPD lors de sa campagne électorale – l’énergie nucléaire, la médecine à deux classes ainsi que les droits des salariés et la création d’emplois –, Jean Asselborn a souligné que "l’idée fondamentale de la social-démocratie en Allemagne gardera son importance".

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