Réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Istanbul

Du 3 au 6 octobre 2009, le Premier ministre, président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, et le ministre des Finances, Luc Frieden, ont participé à Istanbul aux réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.

G7 des ministres des Finances

Le 3 octobre, le Premier ministre Jean-Claude Juncker, en sa qualité de président de l’Eurogroupe, a participé la réunion des ministres des Finances du G7.

Au cours d’une conférence de presse conjointe avec le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, et le commissaire européen en charge des Affaires économiques et monétaires, Joaquìn Almunia, le président Juncker a rappelé que la crise économique et financière a, depuis un an, commandé des "actions courageuses et inconventionnelles, mais totalement indispensables pour sauver nos économies".

Jean-Claude Juncker s’est également dit satisfait de la coordination au niveau international qui a permis de stabiliser l’économie globale et surtout du rôle de l’Eurogroupe qui a "pleinement assumé" sa responsabilité globale. Les premiers signes de reprise qui peuvent être observés actuellement sont le fruit de cet effort international.

"La croissance, selon notre analyse, reste fragile et ne peut pas encore se passer des interventions des États", a dit Jean-Claude Juncker tout en plaidant pour des stratégies de sortie et en soulignant qu’une intervention étatique trop longue pourrait contribuer à la création de bulles spéculatives, particulièrement malvenues en ce moment.

"Ces stratégies de sortie doivent respecter un certain nombre de critères, elles doivent être coordonnées au niveau international, orientées vers l’avenir et ambitieuses", a dit le président de l’Eurogroupe. Dans la suite des discussions de la réunion informelle Ecofin à Göteborg, le G7 a approfondi son examen des paquets politiques devant accompagner les stratégies de sortie qui doivent, selon Jean-Claude Juncker, "être ambitieux mais sans perdre du vue l’assainissement es finances publiques qui devra avoir lieu dans le cadre du pacte de stabilité et de croissance qui comporte assez d’éléments de flexibilité pour permettre un retour ordonné vers la soutenabilité des finances publiques".

Toutefois, a prévenu le président de l’Eurogroupe, "la flexibilité n’est pas un sens unique mais exige que l’ajustement structurel devra être plus ambitieux que les 0,5% du PIB actuellement exigés par le pacte".

Finalement, Jean-Claude Juncker a souligné que les ajustements nécessaires et les réformes, pour être soutenables politiquement, devront comporter une "dimension sociale substantielle".

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