Jean-Claude Juncker: "Le "Oui" irlandais est bon pour l'Irlande et l'Union européenne"

Le 3 octobre 2009, le Premier ministre Jean-Claude Juncker a réagi à la victoire du "oui" au nouveau référendum organisé en Irlande sur le traité de Lisbonne.

Sur les ondes de la radio socioculturelle, Jean-Claude Juncker s’est réjoui de la décision du peuple irlandais, qui aurait mis en évidence que les Irlandais "se sentent, en temps de crise économique, en de meilleures mains au sein de l’Union européenne […]".

"C’est bon pour l’Irlande et l’Union européenne"

Sur RTL Télé Lëtzebuerg, Jean-Claude Juncker a surtout mis en exergue les répercussions positives du vote irlandais sur le fonctionnement de l’Union européenne (UE) "qui sera, si la République tchèque approuvera le traité de Lisbonne, propulsée dans une situation qui lui permet de décider plus rapidement, plus aisément et plus en profondeur". Dans son analyse, l’entrée en vigueur du nouveau traité, qui étendra le vote à la majorité qualifiée, s’accompagnera "également de nouvelles possibilités, notamment dans le domaine de la politique sociale [...]".

D’après Jean-Claude Juncker, "il s’agit également d’une bonne nouvelle pour la zone euro", car la non-ratification "par un des 16 États membres aurait généré davantage de tensions au sein de la zone euro".

"Le vote irlandais marquera la fin de dix ans de tergiversations institutionnelles", a jugé le Premier ministre dans le Luxemburger Wort, tout en jetant son regard sur la nouvelle architecture institutionnelle de l’UE avec entre autres un ministre des Affaires étrangères et un président du Conseil européen. Le vote qui est "bon pour l’Irlande et l’Union européenne ne restera pas sans conséquences", a-t-il pronostiqué en faisant allusion aux ratifications qui sont attendues en Pologne et en République tchèque.

La Pologne et la République tchèque

Jean-Claude Juncker s’est montré optimiste en ce qui concerne le cas de la Pologne, où le président Lech Kaczynski a subordonné son approbation à une vote positif en Irlande.

Quant à la République tchèque, Jean-Claude Juncker s’attend à ce que le vote irlandais y entraîne des effets vertueux. Il a souligné que Vaclav Klaus ne sera pas le premier à trancher la question "mais qu’il doit, avant de pouvoir décider, attendre le verdict de la Cour constitutionnelle tchèque", saisie d'un recours contre le texte. Le Premier ministre s’est montré optimiste tout en rappelant que "la Cour constitutionnelle tchèque avait déjà reconnu lors d’une procédure antérieure la conformité du traité de Lisbonne avec la constitution."

Interrogé par le Luxemburger Wort sur la répartition des postes à pourvoir, Jean-Claude Juncker a précisé que c'était désormais à la Présidence suédoise de mener des négociations avec les différents gouvernements pour établir un profil du premier président du Conseil européen. Dans son analyse, la désignation ou non du président du Conseil européen et du ministre des Affaires étrangères au prochain Conseil européen dépendra de la République tchèque. Et de préciser que la position tchèque "aura des répercussions rallongeantes mais en aucun cas paralysantes".

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