10e commission de partenariat entre le Luxembourg et le Cap-Vert: Vers une nouvelle forme de coopération

À l’occasion de la 10e commission de partenariat entre le Grand-Duché du Luxembourg et la République du Cap-Vert, la ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire, Marie-Josée Jacobs, a accueilli le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Communautés du Cap-Vert, José Brito, au Luxembourg, le 19 octobre 2009.

Vers une nouvelle forme de partenariat avec le Cap-Vert

Les deux ministres ont fait le point de l’évaluation à mi-parcours du programme indicatif de coopération (PIC) (2006-2010) qui fixe les orientations stratégiques de la coopération bilatérale entre le Cap-Vert et le Luxembourg pour une période de cinq ans et ont procédé à l’identification des secteurs d’intervention pour le prochain PIC (2011-2015).

La ministre de la Coopération et de l`Action humanitaire, Marie-Josée Jacobs, a dressé un bilan très positif de la longue coopération bilatérale avec le Cap-Vert, "un pays qui est en train d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement et de sortir de la pauvreté".

Le ministre des Affaires étrangères du Cap-Vert, José Brito, a de son côté souligné que les évolutions positives qui sont à l’œuvre au Cap-Vert "ne résultent pas uniquement des efforts consentis par les Cap-Verdiens, mais aussi de l’appui du Luxembourg et des autres partenaires". "Aujourd’hui, le Cap-Vert est engagé dans une importante phase de transition", a–t-il déclaré, en soulignant que l’objectif était désormais "de réduire la dépendance du pays vis-à-vis de l’aide au développement" sans pour autant vouloir ou pouvoir s’affranchir des aides en provenance du Luxembourg et des autres partenaires.

José Brito: "L’aide au développement n’est pas un objectif en soi"

Les évolutions positives qui sont à l’œuvre auront des répercussions sur la nature de l’aide au développement qui sera davantage axée sur le développement économique. Marie Josée Jacobs a expliqué dans ce contexte que l’aide au développement sera ciblée sur la formation professionnelle, l’objectif étant "d’augmenter les opportunités des Cap-Verdiens et d’éviter qu’ils partent de leur pays d’origine". La ministre a également précisé que les secteurs prioritaires dans lesquels la coopération luxembourgeoise continuera à travailler resteront les secteurs traditionnels comme l’éducation, le développement des petites et moyennes entreprises, la formation professionnelle, l’eau et l’assainissement, la microfinance et la santé primaire. Et d’ajouter "qu’il s’agira de veiller à ce que l’ensemble des politiques soient en cohérence avec celles qui sont menées à l’échelon européen".

Après l’achèvement des grands projets d’infrastructures, il importera, d’après José Brito, de se pencher dans les années à venir sur le "software" tout en consolidant la qualité des infrastructures réalisées. Pour assurer sa croissance, le Cap-Vert, pays de destination de plus de 300.000 touristes par an, veut s’appuyer sur l’industrie du tourisme et les services aéroportuaires. Des efforts sont également déployés par le gouvernement capverdien pour développer les énergies renouvelables. Ces mesures illustrent, selon José Brito, que des "pays qui sont de futurs pollueurs potentiels, prennent déjà des mesures pour contrer le réchauffement climatique".

Les deux ministres ont, en outre, signé un protocole d’accord pour développer les infrastructures scolaires d’un lycée à Ponta Verde. L’enveloppe budgétaire qui a été débloquée par le gouvernement s’élève à 4,5 millions d’euros.

En marge de la commission de partenariat, le ministre Brito a été reçu par le Premier ministre Jean-Claude Juncker pour une entrevue à l'Hôtel de Bourgogne. Il a également également eu l'occasion de s'entretenir avec le ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Immigration, Nicolas Schmit.

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