Jean-Claude Juncker à Nanjing en Chine pour le 2e dialogue macroéconomique entre la zone euro et la Chine

Le Premier ministre, Jean-Claude Juncker, a emmené, en sa qualité de président de l'Eurogroupe, une délégation de la zone euro en Chine pour le deuxième dialogue macroéconomique entre la zone euro et les autorités chinoises.

La délégation composée de Jean-Claude Juncker, du président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, et du commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Joaquìn Almunia, a rencontré, à Nanjing, le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, le ministre des Finances, Xie Xuren, le gouverneur de la Banque populaire de Chine, Zhou Xiaochuan, ainsi que le président de la Commission nationale du développement et des réformes, Zhang Ping.

S'exprimant au cours d'une conférence de presse conjointe avec Jean-Claude Trichet et Joaquìn Almunia, Jean-Claude Juncker a rappelé que ce dialogue faisait suite aux premières consultations qui avaient eu lieu en novembre 2007 à Beijing.

Les représentants de la zone euro et les autorités chinoises ont discuté d'une panoplie de sujets, notamment du développement économique en Chine et dans la zone euro. "Nous avons noté", a dit le président de l'Eurogroupe, "que la reprise est sur les rails en Chine avec une croissance attendue à 8% en 2009". Pour la zone euro, les signes d'une reprise sont clairs, "quoique nous aurons en 2009 une croissance négative de -4% et en 2010 une croissance très modérée".

Compte tenu du fait que des incertitudes subsistent quant au rythme de croissance, Chinois et Européens concluent qu'il est "trop tôt pour mettre fin aux paquets conjoncturels. En ce qui concerne la zone euro, il n'y aura pas de retrait signifiant des paquets conjoncturels en 2010. Si, au cours de 2011, la reprise se confirme dans la zone euro, les gouvernements mettront en œuvre des stratégies de sortie avec le but de consolider leurs finances publiques", a expliqué Jean-Claude Juncker.

Des discussions "longues et profondes" ont eu lieu concernant la politique monétaire chinoise. "Nous avons expliqué à nos amis chinois que le taux de change entre l'euro et le yuan devrait refléter les fondamentaux de nos économies et que partant la Chine devrait pouvoir apprécier sa monnaie de manière ordonnée et graduelle. Nous ne plaidons pas pour un changement dramatique à court terme de la politique monétaire chinoise. Nous pensons qu'une appréciation ordonnée et graduelle est dans le meilleur intérêt de la Chine et de l'économie mondiale."

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