Entrevue bipartite du gouvernement avec les représentants du patronat

A l’issue de la réunion "bipartite", Jean-Claude Juncker a souligné devant la presse que les discussions "se sont inscrites dans le cadre d’une quête commune d’éléments permettant d’améliorer la compétitivité des entreprises luxembourgeoises". Dans son analyse, il est tout à fait logique que le gouvernement, qui a constaté "durant les dernières années un recul de la compétitivité du Luxembourg" fasse des propositions au patronat pour éviter que la compétitivité luxembourgeoise ne se dégrade durant l’année 2011 et que les entreprises ne doivent porter des coûts supplémentaires découlant de décisions prises au niveau politique.

Jean-Claude Juncker a tout d’abord proposé aux représentants du patronat de compenser le coût salarial supplémentaire découlant de l’augmentation du salaire social minium de 1,9 % prévu pour le 1er janvier 2011, "par un versement supplémentaire du gouvernement dans la caisse de mutualité des entrepreneurs, qui a été créée dans la foulée de l’entrée en vigueur du statut unique".

"Au cas où la prochaine tranche de l'adaptation automatique des salaires au coût de la vie, qui ne devrait échoir avant le 1er octobre 2011, venait à échéance avant la fin de l'année 2011, le coût supplémentaire pour les entreprises, qui s’étalera sur 3 mois en 2011, sera compensé sous forme d'allègements fiscaux pour l'année 2012", a également précisé le Premier ministre. Jean-Claude Juncker a annoncé dans ce contexte une nouvelle rencontre avec le patronat qui aura lieu au 8 décembre 2010 “avec pour objectif de faire en sorte que l’accord qui se profile dans ses grandes lignes, puisse être ficelé".

Même si les discussions avec les représentants syndicaux et le patronat se sont déroulées, isolément les unes des autres, Jean-Claude Juncker a jugé "qu’il serait souhaitable pour le climat général et l’efficience de s’engager de nouveau sur le chemin du modèle de la tripartite". Il a suggéré "de modifier certains éléments du mode de travail inhérent à la tripartite afin d’aboutir plus rapidement à des résultats". Tout en espérant d’aboutir à une solution qui puisse être acceptée à la fois par le côté patronal et syndical, Jean-Claude Juncker a finalement souhaité "qu’on retrouvera l’eau tiède dans laquelle la tripartite pourra de nouveau se baigner".

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