Le chef d’État allemand a été accueilli à l’aéroport du Findel par le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn.
L’accueil officiel a eu lieu devant le palais grand-ducal, où le président allemand a été salué par LL.AA.RR. le Grand-Duc et la Grande-Duchesse.
Après les honneurs militaires et la présentation des délégations, le président de la République fédérale d’Allemagne, Christian Wulff, a eu une entrevue avec le couple grand-ducal.
Le ministre Jean Asselborn a eu un entretien avec Oliver Luksic, président du groupe parlementaire Allemagne-Belgique-Luxembourg.
Entrevue avec le Premier ministre Jean-Claude Juncker
Après le déjeuner officiel offert par LL.AA.RR. le Grand-Duc et la Grande-Duchesse, le chef d’État allemand a été reçu par le Premier ministre Jean-Claude Juncker pour un échange de vues à l’Hôtel de Bourgogne.
Au centre des discussions figuraient la coopération bilatérale ainsi que les sujets d’actualité politique européenne et internationale.
Lors de la conférence de presse conjointe à l’issue de l’entrevue, Jean-Claude Juncker s’est dit honoré d’accueillir le chef d’État allemand pour sa première visite officielle au Luxembourg.
Jean-Claude Juncker et Christian Wulff ont successivement mis en évidence l’excellence des relations bilatérales. "Les relations entre nos gouvernements fonctionnement d’une façon excellente, malgré l’émergence par moments de divergences minimes", a dit le Premier ministre Juncker, en précisant qu’elles "ne sont entachées d’aucun assombrissement".
"Nos relations de voisinage sont un véritable modèle pour d’autres pays dans le monde", a estimé de son côté Christian Wulff en faisant allusion aux multiples ramifications culturelles et économiques qui existent entre les deux pays, aux nombreux frontaliers allemands et aux visions communes qui existent sur de nombreux dossiers.
Christian Wulff a également mis en évidence le rôle qui incombe au Luxembourg dans la construction européenne. Il a estimé qu’il faut apprécier un État "non pas en fonction de sa taille mais plutôt en fonction de ses arguments et des contributions qu’il a apporté à la construction de l’Union européenne en tant que projet de paix".
Depuis son entrée en fonction, Christian Wulff a constaté que "de plus en plus de questions ne peuvent plus être résolues au niveau national et doivent être abordés à l’échelon international, de la lutte contre le terrorisme, à la régulation financière jusqu’à la lutte contre le changement climatique". Dans un tel contexte, "il est bon que des pays comme le Luxembourg travaillent pour que l’Europe s’exprime d’une seule voix et parvienne rapidement à des décisions communes". Et d’ajouter "qu’un rôle important incombe au Luxembourg en tant que moteur de l’intégration européenne".
Parmi les sujets évoqués lors de la réunion figuraient également l’actualité internationale ainsi que les problèmes qui se posent au niveau de l’Union européenne. Dans sa fonction de chef de file de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a exposé à Christian Wulff son point de vue de la problématique qui entoure actuellement la réforme du pacte de stabilité et de croissance et des défis de la crise financière et économique qui subsistent dans la zone euro. Christian Wulff a salué les tentatives visant à créer un pacte de stabilité renforcé, des mesures de prévention précoces contre les dérives macroéconomiques, un système d’alerte précoce et une base juridique solide pour le futur mécanisme anti-crise.