Jean-Claude Juncker et Luc Frieden aux réunions de l'Eurogroupe et du Conseil "Affaires économiques et financières"

Le Premier ministre, ministre du Trésor et président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, et le ministre des Finances, Luc Frieden, ont participé aux réunions de l’Eurogroupe et du Conseil "Affaires économiques et financières", qui ont eu lieu les 14 et 15 mars 2011 à Bruxelles.

Eurogroupe

Jean-Claude Juncker a présidé la réunion de l’Eurogroupe, Luc Frieden y a représenté le gouvernement luxembourgeois.

Les ministres des Finances des pays membres de la zone euro ont fait le point sur la situation économique actuelle ainsi que sur les développements récents en matière de stabilité financière.

S’exprimant devant la presse à l’issue de la réunion, le président Jean-Claude Juncker a fait état de la "tendance positive de l’activité économique dans la zone euro", notamment grâce aux exportations qui "devraient continuer de bénéficier de la reprise de l’économie globale". En même temps, la demande intérieure privée devrait contribuer, comme elle le fait déjà, de plus en plus à la croissance. "De plus", a dit Jean-Claude Juncker, "la croissance nous semble assez bien diversifiée et devrait donc être durable, bien que plusieurs risques subsistent".

Parmi les risques, l’Eurogroupe a essentiellement retenu l’inflation, qui a connu récemment une hausse considérable, "reflétant en première ligne le renchérissement des matières premières". Les ministres des Finances sont "entièrement conscients qu’il est très important d’éviter des effets de second tour qui pourraient produire des tensions inflationnistes généralisées à moyen terme". Jean-Claude Juncker a expliqué que l’Eurogroupe s’est "mis d’accord pour surveiller les développements de l’inflation de très près" au cours des prochaines réunions.

D’autres risques concernent les développements dans la région nord africaine et au Moyen Orient et bien sûr les incertitudes liées aux événements tragiques qui se sont produits et se produisent encore au Japon. L’Eurogroupe a d’ailleurs donné son appui aux mesures prises par la Banque centrale du Japon et les autorités japonaises.

L’Eurogroupe a entendu les explications du ministre portugais des Finances concernant les mesures additionnelles prises par le gouvernement portugais en matière de stabilisation financière et budgétaire. Jean-Claude Juncker s’est réjoui des ces mesures additionnelles qu’il a qualifiées de "courageuses et ambitieuses" et dont il se dit confiant pour qu’elles permettent d’atteindre les déficits budgétaires cibles de 4,6% en 2011, 3% en 2012 et 2% en 2013, "et à augmenter le potentiel économique du Portugal (…) et à assurer la viabilité de la dette publique portugaise.

Trois jours après la réunion informelle des chefs d’État et de gouvernement des pays membres de la zone euro, les ministres des Finances ont continué leurs travaux en vue de la mise en place d’une réponse globale pour assurer la stabilité financière de la zone euro. "Les travaux sont en cours de finalisation", a expliqué le président de l’Eurogroupe, "de sorte que le Conseil européen des 24 et 25 mars 2011 sera à même de décider sur les caractéristiques opérationnelles du mécanisme européen de stabilité".

Pour ce qui est du renforcement de mécanisme actuel, le Fonds européen de stabilisation financière (FSF), l’Eurogroupe a "poursuivi ses débats et discussions, y compris la technique pour assurer la capacité effective de € 440 milliards, l’introduction de la possibilité d’intervenir sur le marché primaire et les modalités de l’adaptation des taux d’emprunt en ligne avec les décisions des chefs d’État et de gouvernement de vendredi dernier". Pour ce qui est de l’augmentation de la capacité de prêts, les ministres ont examiné différentes possibilités techniques, y compris l’augmentation de garanties, mais ceci doit encore être discuté plus en avant et plus en profondeur", a remarqué Jean-Claude Juncker et d’ajouter: "mon sentiment personnel est que cela sera fait par des garanties et ensuite nous devons discuter du rythme".

Vu l’importance des discussions en cours et la technicité des dossiers, Jean-Claude Juncker a convoqué une nouvelle réunion de l’Eurogroupe pour le 21 mars 2011. "Entretemps", a dit Jean-Claude Juncker, "je peux vous assurer que nous demeurons individuellement et collectivement prêts à prendre, à très court terme, toutes les mesures nécessaires afin d’assurer la stabilité financière de la zone euro".

Réunion MES

Après la réunion de l’Eurogroupe, les 17 ministres des Finances des pays membres de la zone euro ont été rejoints par leurs collègues des dix États non-membres de la zone euro, pour discuter de l’établissement et de la mise en place du futur mécanisme européen de stabilité (MES) appelé à remplacer l’actuel Fonds européen de stabilisation financière (FESF) à partir de mi-2013. Cette réunion a également été présidée par Jean-Claude Juncker.

Le groupe a discuté en particulier de la structure de financement des outils d’intervention, confirmé la capacité de prêts de € 500 milliards et délimité les options pour le MES en vue d’un accord définitif la semaine prochaine.

Le président de l’Eurogroupe a d’ailleurs expliqué que "la plupart des États membres de la zone euro et au-delà ont l’intention de soumettre dans un paquet global à leurs parlements respectifs toutes les décisions qui relèvent de la mise en place du MES, les adaptations à apporter au FESF et le changement de traité sur lequel nous nous sommes mis d’accord il y a plusieurs semaines". Il est attendu que ces procédures soient toutes terminées avant l’été 2011.

Conseil "Affaires économiques et financières"

Le ministre des Finances, Luc Frieden, a participé au Conseil "Affaires économiques et financières".

Les ministres des Finances des 27 pays membres de l’Union européenne ont discuté des points suivants:

  • Paquet "gouvernance économique":
    1. Règlement modifiant le règlement n° 1466/97 du Conseil (volet préventif du pacte de stabilité et de croissance)
    2. Règlement modifiant le règlement n° 1467/97 (volet correctif du pacte de stabilité et de croissance)
    3. Règlement sur la mise en œuvre efficace de la surveillance budgétaire dans la zone euro
    4. Règlement sur la prévention et la correction des déséquilibres macroéconomiques
    5. Règlement établissant des mesures d'exécution en vue de remédier aux déséquilibres macroéconomiques excessifs dans la zone euro
    6. Directive du Conseil sur les exigences applicables aux cadres budgétaires des États membres
  • Règlement sur la vente à découvert et certains aspects des contrats d'échange sur risque de crédit
  • Financement de la lutte contre le changement climatique.

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