Entrevue de Jean-Claude Juncker avec François Fillon, Premier ministre de la République française

Le 28 avril 2011, le Premier ministre Jean-Claude Juncker était en déplacement à Paris où il s’est entretenu avec François Fillon, Premier ministre de la République française.

À l’ordre du jour des entretiens ont figuré les relations bilatérales, les grands dossiers d’actualité européenne, la gouvernance économique et financière, la situation dans les pays du voisinage sud ainsi que les questions de la sureté nucléaire en général et de la centrale nucléaire de Cattenom en particulier.

Les relations bilatérales

La sécurité nucléaire et la centrale nucléaire de Cattenom, située en Moselle française à proximité de la frontière luxembourgeoise, étaient au centre de l’entrevue entre Jean-Claude Juncker et François Fillon.

Se référant aux inquiétudes de la population luxembourgeoise sur la sûreté de la centrale de Cattenom ravivées suite à l’accident nucléaire au Japon, Jean-Claude Juncker a insisté pour que les évaluations sur la centrale de Cattenom soient menées en coopération étroite avec les autorités luxembourgeoises. François Fillon a assuré que la centrale nucléaire de Cattenom "sera fermée en cas de problèmes détectés". Il a enchaîné en expliquant que la question de la prolongation de la durée de l’exploitation de la centrale nucléaire de trente années supplémentaires sera tranchée après l’évaluation des tests de résistance.

Les deux chefs de gouvernement ont convenu que les tests de résistance à Cattenom seront menés en coopération étroite avec des experts luxembourgeois.

Jean-Claude Juncker et son homologue français ont ensuite abordé la coopération transfrontalière et notamment le projet d’aménagement du territoire sur le site de Belval qui vise à promouvoir une agglomération transfrontalière fondée sur les principes du développement durable. Les deux Premier ministres ont évoqué dans ce contexte la mise en place en janvier d’un groupe de travail destiné à accélérer la coopération.

Dossiers d’actualité européenne

Les discussions entre Jean-Claude Juncker et François Fillon ont finalement porté sur les grands dossiers d’actualité européenne et notamment la situation budgétaire et financière de la Grèce.

Dans ce contexte, le Premier ministre luxembourgeois a écarté l’hypothèse d’une restructuration de la dette grecque en soulignant "qu’une restructuration de la dette grecque n’est pas une option. Cela créerait des problèmes énormes". Et d’ajouter qu’il ne s’agit "même pas d'une hypothèse de travail".

Interrogé par des journalistes à sa sortie de l’Hôtel de Matignon, Jean-Claude Juncker a déclaré qu’il n’y avait pas de "différence notable" entre la position du président de la République française, Nicolas Sarkozy, et sa propre position concernant le soutien à la candidature de l’actuel président de la Banque d’Italie, Mario Draghi, au poste de président de la Banque centrale européenne.

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