Visite de travail de Jean-Claude Juncker au Japon: deuxième journée

Lors du deuxième et dernier jour de sa visite de travail au Japon, le Premier ministre Jean-Claude Juncker a eu un entretien avec le ministre japonais des Finances, Naoto Kan, il a rencontré le PDG de l’entreprise de services Internet Rakuten Hiroshi Mikitani et a reçu le doctorat honoris causa de l’Université Sophia de Tokyo.

L’entrevue avec le ministre des Finances du Japon, Naoto Kan, a permis à Jean-Claude Juncker de faire le point sur la situation économique et financière mondiale, notamment les récents développements en Europe ainsi que sur les questions concernant les questions macroéconomiques globales. Le Premier ministre, en sa qualité de président de l’Eurogroupe, a ainsi pu poursuivre les échanges avec le ministre des Finances du Japon qu’il rencontre régulièrement au sein du G7 Finances et d’autres fora internationaux.

La visite de l’entreprise de services Internet Rakuten s’inscrivait dans le cadre du développement des activités de cette entreprise en Europe, Rakuten Europe ayant établi ses quartiers généraux au Luxembourg en 2008.

En clôture de la visite au Japon, Jean-Claude Juncker s’est vu décerner le grade de docteur honoris causa de la prestigieuse Université Sophia de Tokyo, établissement fondé au début du 20e siècle par un Luxembourgeois d’origine prussienne, le Père Dahlmann. La tradition luxembourgeoise est d’ailleurs encore présente au sein de l’Université, un des vice-présidents actuels étant le professeur Père Jean-Claude Hollerich. L’Université Sophia a été désigné par les autorités japonaises comme un des 12 établissements destinés à promouvoir l’internationalisation du système d’éducation japonais.

Dans son discours, Jean-Claude Juncker a souligné «l’importante valeur symbolique» qu’il attribue à la distinction obtenue, représentant à la fois les excellentes relations bilatérales entre le Japon et le Luxembourg et les liens étroits entre le Japon et l’Europe.

D’après les propos du Premier ministre, le Japon et l’Europe partagent les mêmes valeurs morales et sociales. Les modèles socio-économiques des deux régions ont en effet permis de garantir la paix, la sécurité sociale et la prospérité économique pour leurs populations respectives. Avec le développement de nouveaux pôles économiques comme la Chine ou l’Inde, le Japon et l’Europe devront intensifier leurs efforts au niveau de la compétitivité. L’évolution de la démographie et plus précisément le vieillissement de la population et la dénatalité sont parmi les principaux défis auxquels l’Europe et le Japon devront faire face.

Sur le plan politique international, le Japon et l’Europe risquent de perdre de l’influence et c’est pour cette raison que les deux entités devraient veiller à renforcer les alliances diplomatiques existantes notamment avec les États-Unis, la Russie et la Chine sans oublier de nouer de nouvelles relations internationales. Jean-Claude Juncker a ainsi félicité le Premier ministre japonais, Yukio Hatoyama, pour sa vision ambitieuse qui consiste à accroître l’ouverture du Japon vers l’extérieur surtout dans le cadre d’une coopération régionale accrue. Le succès de la construction de l’Union européenne pourrait servir d’exemple dans ce contexte.

Le Premier ministre a conclu son discours en remerciant l’Université Sophia pour la prestigieuse distinction lui étant décernée. Jean-Claude Juncker a dit être honoré d’appartenir à cette université à vocation internationale.

Le Premier ministre luxembourgeois s’est également réjoui d’annoncer que le Centre virtuel de la connaissance sur l’Europe basé au Château de Sanem figurait désormais parmi les 150 centres académiques partenaires de l’Université Sophia.

La directrice du Centre virtuel de la connaissance sur l’Europe, Marianne Backes, et le président de l’Université Sophia de Tokyo, Yoshiaki Ishizawa, ont ainsi signé le jour même la convention de partenariat afin de sceller la coopération entre les deux institutions. Le partenariat permettra notamment de mettre en œuvre des projets conjoints dans les domaines des European Integration Studies respectivement des Knowledge Environments, des échanges de doctorants ou encore des activités scientifiques ou académiques communes. Cette nouvelle coopération sera l’occasion de partager compétences et savoirs et constituera un bel enrichissement culturel réciproque.

(communiqué par le Service information et presse du gouvernement)

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