Visite officielle au Luxembourg de LL.MM. le roi et la reine des Belges

Sur l’invitation de LL.AA.RR. le Grand-Duc et la Grande-Duchesse, LL.MM. le roi et la reine des Belges se rendus pour une visite officielle au Luxembourg le 2 décembre 2013. Elles ont été accompagnées du Premier ministre, Elio di Rupo, et du Vice-Premier ministre, ministre fédéral des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et des Affaires européennes, Didier Reynders.

Les souverains belges ont été accueillis en fin de matinée par le chef d’État et son épouse devant le palais grand-ducal. Après la revue des troupes et la présentation des délégations, le couple royal et le couple grand-ducal ont eu un échange de vues qui était suivi d’un déjeuner privé en présence de LL.AA.RR. le Grand-Duc héritier et la Grande-Duchesse héritière.

De son côté, le Premier ministre Jean-Claude Juncker a offert un déjeuner en l’honneur de son homologue belge, auquel ont également assisté le Vice-Premier ministre Didier Reynders et la ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Mady Delvaux-Stehres. Les pourparlers ont porté essentiellement sur les relations bilatérales et la coopération dans le cadre Benelux ainsi que sur les sujets de l’actualité politique européenne et internationale.

En début d’après-midi, LL.MM. le roi et la reine des Belges ont reçu successivement en audience, au palais grand-ducal, le président de la Chambre des députés, Anne Brasseur, ainsi que le Premier ministre Jean-Claude Juncker.

Les salons du palais grand-ducal ont également servi de cadre à une rencontre des souverains belge et luxembourgeois avec des personnalités du monde économique et des représentants de la société civile, en présence du couple grand-ducal héritier.

Entrevue entre Jean-Claude Juncker et Elio di Rupo: "L’Europe a besoin de femmes et d’hommes de cette qualité"

Dans le cadre de la visite de LL.MM. le roi et la reine des Belges au Luxembourg le 2 décembre 2013, le Premier ministre Jean-Claude Juncker a accueilli son homologue belge, Elio di Rupo, pour une entrevue.

A l’ordre du jour de leurs discussions se trouvait l’actualité européenne, belgo-luxembourgeoise et internationale. "Nous avons revisité ensemble le récent sommet de Vilnius [...]. Je voudrais au moment de quitter mes fonctions remercier le Premier ministre belge et son gouvernement, tout comme ses prédécesseurs, d’une exceptionnelle qualité dans nos relations officielles et personnelles", a dit Jean-Claude Juncker.

"Sur le point européen tu as été et tu es l’un des plus grands acteurs. Et ce qui m’a toujours beaucoup impressionné – à quelque fonction que ce soit – c’est la capacité à la fois de comprendre les réalités nationales de chaque État, ce qui n’est pas facile, et en même temps d’avoir une vision européenne qui permet à l’Europe d’avancer", a souligné Élio di Rupo. Par sa connaissance, Jean-Claude Juncker jouerait un rôle positif à chaque moment et dans les sommets européens ou dans l’eurogroupe, il y aurait des moments très tendus, très difficiles où on a besoin de médiateurs capables de dépasser les différences [...] et de faire des compromis. "L’Europe a besoin de femmes et d’hommes de cette qualité", a souligné Elio di Rupo.

Un des sujets abordés par les deux Premiers ministres était celui du détachement des travailleurs en Europe. Elio di Rupo a mis le point sur le fait qu’il existe des dérives dans le cadre de la directive européenne sur le détachement des travailleurs, tel que des fraudes ou du dumping social "totalement inacceptables". "C’est clair que l’Europe ne se construit pas avec la volonté de détruire", a-t-il dit.

Dans ce contexte, il a fait savoir qu’une directive "correctrice" sera discutée lors du Conseil européen des ministres des Affaires sociales début décembre 2013. Le but de cette directive serait celui de permettre à un État membre où l’on vient travailler de faire respecter les mêmes règles que les travailleurs de cet État membre. Deuxièmement, le but serait également celui d’éviter des fraudes au moment où une grande entreprise décroche un marché, puis le fait sous-traiter par une autre entreprise. Dans ce cas-là, il faudrait, selon Elio di Rupo, une co-responsabilité entre l’entreprise qui décroche un marché et l’ensemble de ses sous-traitances.

Face au grand nombre de voitures en Belgique immatriculées au Luxembourg, Jean-Claude Juncker a souligné la légitimité de l’administration belge de vérifier de temps à autres le sérieux de ces immatriculations. "Mais qu’ils laissent tranquille les étudiants luxembourgeois à Bruxelles. Nous sommes très reconnaissants à la Belgique d’accueillir des milliers d’étudiants luxembourgeois à Bruxelles", a dit le Premier ministre luxembourgeois. Or, ce serait extrêmement dérangeant pour les étudiants luxembourgeois, s’ils devaient à chaque fois s’ex-immatriculer, lorsqu’ils font leurs études à Bruxelles ou en Belgique, alors qu’ils rentrent une fois par semaine au Luxembourg, a-t-il fait savoir. "L’Europe est aussi la libre circulation des étudiants. Nous respectons celle des travailleurs, qu’on respecte celle des étudiants", a-t-il souligné.